Nymphoplastie de réduction
L’intervention est indiquée chez les femmes qui sont gênées voire complexées par la taille excessive des petites lèvres notamment lorsqu’elles sont comparées avec les grandes lèvres. On l’appelle l’hypertrophie des petites lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres dépassent de la fente vulvaire, ce qui fait dire aux patientes qu’elles ont des petites lèvres « pendantes ».
Bien souvent elles vont présenter une hyperpigmentation due au frottement dans la lingerie, elles entrainent une gêne vestimentaire (port de jean serré, de string, de maillot de bain moulant) ou une gêne lors de la pratique de certain sport (vélo, équitation).
On peut ressentir une gêne lors des rapports sexuels (frottement, irritation), il peut y avoir un impact psychologique (non acceptation de son corps) et l’hypertrophie des petites lèvres peut aussi dans certains cas être la cause de mycoses à répétition.
Lors de la première consultation avec le Dr Irthum, un examen de la vulve est effectué afin de déterminer le procédé le plus approprié à votre cas.
Une fois le type de traitement défini, des photos sont réalisées. Le déroulement de l’intervention ainsi que le résultat attendu sont expliqués en détails.
Quelle que soit votre demande le Dr Irthum répondra à toutes vos questions et inquiétudes. Son expertise vous permettra de choisir la meilleure démarche à suivre en fonction de vos souhaits et de votre anatomie.
En bref :
- Résultat : Immédiat, final sous 3 mois
- Anesthésie : Locale ou générale
- Hospitalisation : Externe ou Ambulatoire
- Durée de l’opération : 30 min à 1h30
- Douleur : Entre 1 et 2 sur une échelle de 10
- Cicatrices : Discrètes
- Convalescence : Entre 2 et 7 jours
- Reprise du sport : Progressive à partir de 6 semaines
But de l’intervention :
La nymphoplastie a pour but la réduction de la taille des petites lèvres et la correction éventuelle d’une asymétrie.
Technique utilisée :
Il existe deux méthodes pour retirer l’excès de muqueuse des petites lèvres.
La chirurgie peut être uni ou bilatérale selon la symétrie des petites lèvres.
La première, la méthode de nymphoplastie triangulaire est utilisée dans 95% des cas.
Elle consiste à retirer un triangle de muqueuse excédentaire de petite lèvre. Il est retiré sur la moitié postérieure de la lèvre. L’aspect des replis de la lèvre est ainsi conservé et la cicatrice est dissimulée à la jonction de la grande lèvre et de la petite lèvre.
La deuxième méthode, utilisée dans 5% des cas est la nymphoplastie longitudinale. Elle permet de traiter les hypertrophies des lèvres particulièrement importantes.
Cette technique consiste à retirer l’excès de muqueuse le long de la petite lèvre. Elle permet aussi de réduire la hauteur de la lèvre près du capuchon du clitoris, ce que la première méthode ne permet pas.
On peut associer si nécessaire un lipofilling des grandes lèvres (GL). En effet, certaines hypertrophies des petites lèvres (PL) sont majorées par une hypotrophie des GL. Dans ce cas, plutôt que de trop réduire les PL et de s’exposer à un risque de béance vulvaire, il faut associer la réduction des PL à une légère augmentation de volume des GL par autogreffe de graisse : Lipofilling.
Chaque méthode est différente et sera choisie en fonction des attentes, des besoins et de votre anatomie. L’expertise du Dr Irthum vous permettra de choisir la meilleure démarche à suivre.
Intervention chirurgicale et hospitalisation :
La patiente rentre le jour de l’opération.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale ou locale, elle dure entre 1/2h et 1h30.
Après l’intervention, la patiente reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté.
La survenue post-opératoire d’un œdème et d’ecchymoses est un phénomène normal.
De la glace sera appliquée sur les zones opérées à titre antalgique et anti-inflammatoire.
L’intervention est généralement réalisée en ambulatoire - la patiente ne reste pas la nuit à l’hôpital.
Post-opératoire :
Un léger saignement peut être observé durant 2 à 3 jours. Un gonflement et des ecchymoses sont fréquemment observés également.
Les suites opératoires sont en général peu douloureuses et ne nécessitent que des antalgiques simples. Les fils de sutures se résorbent sous 8 à 12 jours.
Les bains de mer ou de piscine sont à proscrire pendant 1 mois, le sport pendant 6 semaines.
Il est conseiller d’attendre 3 à 4 semaines pour la reprise d’activité sexuelle.
En général, la reprise des activités normales est possible entre 2 à 7 jours après l’intervention. Un congé d’environ 7 jours est préconisé. Dans le cas où l’intervention n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie, le chirurgien ne pourra faire d’arrêt de travail.
La patiente sera revue en consultation à 7 jours, 15 jours, 3 mois et 1 an post-opératoire pour juger de l’évolution et du résultat.
Que dire des cicatrices ?
Deux types de cicatrices possibles selon la méthode utilisée:
- Méthode de la nymphoplastie triangulaire : la cicatrice est dissimulée à la jonction de la grande lèvre et de la petite lèvre.
- Méthode de la nymphoplastie longitudinale : la cicatrice se situe le long de la petite lèvre sur son bord libre.
L’évolution de la cicatrice s’étale sur 6 à 12 mois avec une phase de rougeur pendant 2 à 3 mois. Cependant au niveau des muqueuses de la vulve, la cicatrisation est le plus souvent excellente avec des cicatrices non visibles au bout de 1 à 2 mois. Des massages des cicatrices sont recommandés pour limiter la fibrose et la rétraction cicatricielle.
Prise en charge financière :
L’intervention chirurgicale coûte entre 1000 et 3500 euros.
Un devis précis vous sera remis lors de la consultation.
Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie peut être possible en cas d’hypertrophie majeure, invalidante pour la vie quotidienne. Dans ce cas, le reste à charge varie de 1000 à 2500 euros et peut être remboursé en partie par votre Mutuelle.