Reconstruction de la plaque areolo-mamelonnaire

Après avoir reconstruit le volume et la forme du sein, il est possible de reconstruire la plaque areolo-mamelonnaire, que l’on appelle l’aréole et le mamelon. Cette intervention est la dernière étape lors d’une reconstruction mammaire. Elle permet de restaurer complètement ce symbole de féminité qu’est la poitrine.

En bref :

  • Résultat : Immédiat
  • Anesthésie : Générale
  • Hospitalisation : Ambulatoire
  • Durée de l’opération :  De 30 min à 1h
  • Douleur : Entre 1 et 2 sur une échelle de 10
  • Cicatrices : Autour de l’aréole et du mamelon.
  • Convalescence : Aucune
  • Reprise du sport : Immédiat

But de l’intervention :

L’intervention chirurgicale a pour but de reconstruire une aréole colorée ainsi qu’un relief central comme mamelon.

 

Techniques utilisées :

L’opération peut être réalisée lorsque le volume du sein reconstruit est considéré comme stabilisé.

Techniques de reconstruction de l’aréole :

La greffe de peau totale : La peau est idéalement prélevée au niveau du sillon génito-crural (pli de l’aine) car à ce niveau elle est naturellement pigmentée et apparaît brune quand on la greffe au niveau de la région du sein. Cette pigmentation n’est pas toujours suffisante pour reproduire la couleur de l’aréole controlatérale mais le résultat apparaît souvent durable et naturel. Une dépigmentation secondaire peut aussi être observée. Cette greffe peut être secondairement tatouée si nécessaire. On peut aussi utiliser la moitié périphérique de l’aréole de l’autre sein si un geste chirurgical est réalisé au niveau du sein controlatéral.

Le tatouage : C’est la technique la plus simple qui consiste à introduire dans le derme, un pigment stérile. Ces tatouages nécessitent une séance complémentaire s’ils s’atténuent avec le temps.

Techniques de reconstruction du mamelon :

La greffe controlatérale : C’est la technique de choix si le mamelon est suffisamment projeté et généreux : on en prélève une partie pour la greffer de l’autre côté. Ce geste ne laisse quasiment pas de trace et mais risque d’altérer la sensibilité aréolaire.

Les lambeaux locaux : Un lambeau local de peau est prélevé et enroulé sur lui-même restaurant un relief mamelonnaire central. La cicatrice de prélèvement est dissimulée sous une greffe de peau ou un tatouage qui reconstruit l’aréole. Ce lambeau peut être armé avec du cartilage costal pour garantir le relief.

 

Intervention chirurgicale et hospitalisation :

La patiente rentre le jour de l’opération. Le Dr Irthum la rencontre avant l’intervention et effectue des dessins préopératoires.
L’intervention se déroule sous anesthésie locale. Elle dure entre 30 min et 1h.
L’intervention est le plus souvent réalisée en ambulatoire.

 

Post-opératoire :

Les suites opératoires sont simples et ne nécessitent pas d’arrêt de travail. Les douleurs sont le plus souvent modérées et rapidement calmées par les antalgiques usuels.
En cas de greffe, si un bourdonnet est réalisé (petite boule de compresses grasses appliquées fermement sur la greffe), celui-ci sera ôté par le chirurgien au bout de cinq à sept jours. Les autres pansements peuvent être réalisés par la patiente elle-même : pansement de compresses grasses appliquées sur la greffe de peau chaque jour.
Au premier pansement, les greffes ont parfois un aspect très blanc, cette coloration évolue rapidement vers un aspect violacé saignotant légèrement.
Des croûtes sont possibles. Un aspect plus favorable (greffe rosée) apparaît dans les semaines suivantes. Les fils de suture seront retirés au 15eme jour.
On conseille d’attendre la cicatrisation avant de mouiller la greffe (douches prudentes).
En général, la reprise des activités normales est possible le lendemain de l’intervention.
La patiente sera revue en consultation à 15 jours, 1 mois et demi, 6 mois et 1 an pour juger de l’évolution et du résultat.

 

Que dire des cicatrices ?

S’il y a eu une greffe, les cicatrices seront autour de l’aréole et du mamelon dans un premier temps mais aussi au niveau de la partie prélevé pour le greffons.
Elle deviennent progressivement blanches et cessent d’évoluer au bout de 1 an et demi. Durant cette période, il faut les protéger du soleil pour éviter une pigmentation brune, les masser avec une pommade cicatrisante pour les hydrater, les assouplir et éviter les adhérences. La qualité de la cicatrisation sera suivie en consultation post-opératoire.

 

Prise en charge financière :

Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie est possible. Dans ce cas, le reste à charge varie de 500 à 1000 euros et peut être remboursé en partie par votre Mutuelle.