Pectus excavatum
Le pectus excavatum, ou thorax en entonnoir, est une malformation thoracique congénitale.
Elle est caractérisée par une dépression du thorax qui peut se situer en région médiale (pectus excavatum médian) ou en région latérale (pectus excavatum latéralisé).
Les formes médiales se présentent comme une grosse dépression au niveau de la région sternale, alors que le pectus excavatum latéralisé donne en général une asymétrie mammaire ou thoracique.
La survenue de cette déformation varie entre 1/300 et 1/1000 naissances selon les publications. Il s’agit donc d’une pathologie relativement fréquente.
Le retentissement fonctionnel cardiaque ou respiratoire est le plus souvent absent ou dû à une restriction des activités physiques induite par l’altération de l’image corporelle. L’objectif de la correction est donc purement morphologique, voire esthétique.
Il est obligatoire d’attendre la fin de la puberté avant de réaliser l’intervention.
Celle-ci peut s'envisager à partir de 14 ans lorsque l’imprégnation hormonale et la déformation sont stabilisées, même si la croissance globale n’est pas arrivée à son terme.
En bref :
- Résultat : Naturel sous 2 à 3 mois. Final sous 1 an.
- Anesthésie : Générale
- Hospitalisation : Ambulatoire
- Durée de l’opération : 1h30 à 2h
- Douleur : Entre 2 et 3 sur une échelle de 10
- Cicatrice : Punctiforme ou verticale médiane
- Convalescence : Entre 7 à 21 jours
- Reprise du sport : Progressive à partir de 6 semaines
But de l’intervention :
En ce qui concerne un pectus excavatum médian, le but est de combler la partie centrale qui est enclavé.
Dans le cas du pectus excavatum latéralisé, le but est de redonner un aspect symétrique à la silhouette et plus précisément de réduire l’asymétrie mammaire ou thoracique.
Technique utilisée :
Le choix d’une technique de comblement par implant sur mesure est plus logique qu’une lourde correction orthopédique de la déformation de la cage thoracique antérieure (Techniques de Ravitch ou de Nuss).
L’implant stérile est fabriqué par reconstruction informatique et prototypage (Anatomik Modeling SAS), à partir d’un scanner 3D . Il est constitué d’un élastomère ou gomme de silicone de qualité médicale (Nusil) fabriqué en France (Sebbin SAS). Il est ferme dans sa partie centrale la plus épaisse mais de plus en plus souple sur les bords qui s’effilent comme une aile d’avion. Il est increvable, indéchirable et, contrairement aux implants mammaires en gel de silicone, a une durée de vie illimitée, du fait de l’absence de risque de rupture ou de coque rétractile.
Il est placé dans sa loge sous-musculaire préparée à sa taille exacte, son pôle inférieur est glissé sous l’aponévrose des muscles droits, fendu et posé à cheval sur la cloison inter-musculaire.
L’implant est ainsi parfaitement stabilisé et ne peut subir de déplacements ultérieurs.
En ce qui concerne le pectus excavatum latéralisé et le traitement d’une asymétrie mammaire associé à une augmentation mammaire, le Dr Irthum choisira différente taille d’implant pour permettre le meilleur résultat tout en résolvant la problématique d’asymétrie mammaire.
Une alternative par lipofilling (greffe de tissu adipeux prélevé par lipoaspiration) peut être proposée pour les corrections de malformation mineure.
Intervention chirurgicale et hospitalisation :
Le patient rentre le jour de l’opération.
Il est indispensable de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Le Dr Irthum le rencontre avant l’intervention et effectue des dessins préopératoires.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Elle dure entre 1h30 et 2h.
Après l’intervention, le patient reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre en service. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté.
L’intervention se termine par un pansement et une contention circulaire par une ceinture élastique sur un rouleau souple en feutre, positionné au centre.
De la glace est immédiatement appliquée à titre antalgique et anti-inflammatoire.
La survenue post-opératoire d’un œdème et d’ecchymoses est un phénomène normal.
L’intervention est le plus souvent réalisée en ambulatoire (le patient ne reste pas la nuit à l’hôpital) ou en hospitalisation d’une nuit dans certain cas.
Post-opératoire :
Après la sortie de l’hôpital, la poitrine sera gonflée et peut être douloureuse. Une sensation de tension cutanée est souvent ressentie.
Les douleurs post-opératoires sont le plus souvent de courte durée et sont contrôlées par antalgiques de palier 1.
Une ceinture de contention thoracique avec coussinet médian est maintenue jour et nuit pendant un mois.
Les bains de mer ou de piscine sont à proscrire pendant 1 mois, le sport et le port de charges pendant 3 mois. Au-delà, tous les sports sont possibles sans risque ni gêne.
En général, la reprise des activités normales est possible 7 à 21 jours après l’intervention.
Un congé d’environ 15 jours est préconisé. Si l’intervention n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie, le chirurgien ne pourra pas faire d’arrêt de travail.
L’épanchement séro-hématique puis séreux est constant, du fait de l’œdème collecté dans la loge au contact de l’implant : il impose une ponction évacuatrice dès le jour de sortie puis tous les 8 jours. Les ponctions sont indolores, leur nombre (de 2 à 5) dépend de l’épaisseur des plans graisseux sous-cutanés et musculaires.
Le patient sera revu en consultation à 1 jour, 15 jours, 1 mois et demi, 6 mois et 1 an pour juger de l’évolution et du résultat.
Que dire de la cicatrice ?
Elle devient progressivement blanche et cesse d’évoluer au bout de 1 an et demi. Durant cette période, il faut la protéger du soleil pour éviter une pigmentation brune, la masser avec une pommade cicatrisante pour l’hydrater, l’assouplir et éviter les adhérences. La qualité de la cicatrisation sera suivie en consultation post opératoire.
Prise en charge financière :
En France, l’acte chirurgical et l’hospitalisation sont pris en charge par l’Assurance Maladie sans demande d’entente préalable (code LJMA005 de la CNAM). Le coût de l’implant sur mesure en revanche est assumé par l’établissement de santé ou à défaut par le patient lui-même. Dans ce cas, une demande d’entente préalable, spécifique pour l’implant, peut être établie avec l’Assurance Maladie en secteur libéral.
Un devis précis vous sera remis lors de la consultation.