Reconstruction mammaire
par prothèse

Dans les cas où la qualité de la peau et du muscle pectoral sous-jacent le permet, le mode de reconstruction le plus simple reste la reconstruction mammaire par prothèse.

Deux possibilités, une prothèse permanente ou une prothèse d’expansion.

La prothèse d’expansion est une prothèse qui permet l’expansion tissulaire (augmenter la surface de peau disponible) dans un premier temps avant de positionner la prothèse définitive appelé prothèse permanente.

En bref :

  • Résultat : immédiat, final sous 6 mois à 1 an
  • Anesthésie : Générale
  • Hospitalisation : 1 à 3 jours
  • Durée de l’opération : 1 à 2h.
  • Douleur : entre 4 et 5 sur une échelle de 10
  • Cicatrices : utilisation de la cicatrice de la mastectomie
  • Convalescence : Entre 15 et 20 jours
  • Reprise du sport : Progressive à partir de 6 semaines

 

But de l’intervention :

Reconstruction mammaire avec une prothèse mammaire suite à une mastectomie. Le but est de recréer un sein qui sera symétrique au second.
Cette intervention peut être couplée avec une augmentation mammaire par lipofilling, à un lambeau grand dorsal ou à un lambeau d’avancement thoraco abdominal (on recrute la peau située sous le sein pour en reconstruire le galbe).

 

Technique utilisée :

La cicatrice de mastectomie est réutilisée comme voie d’abord. Si elle peut parfois être améliorée, il est impossible de la faire disparaître.
L’intervention consiste à mettre en place, le plus souvent sous la peau et le muscle pectoral, une prothèse siliconée. Cette prothèse interne est, dans les cas les plus simples, la prothèse permanente. Dans certains cas, il est nécessaire de poser en premier lieu une prothèse temporaire d’expansion tissulaire destinée à accroître la quantité des tissus de couverture (peau, muscle) de la prothèse permanente. Cela permet de donner un aspect plus naturel au sein reconstruit.
Le gonflement de la prothèse d’expansion est effectué, généralement une fois par semaine avec du sérum physiologique. En 4 à 12 semaines, le volume final est atteint. A la fin du gonflement, il conviendra d’attendre encore au moins 3 à 6 mois pour éviter une rétraction secondaire de la peau. La deuxième intervention a donc lieu entre 4 et 6 mois après la première. Elle permet le remplacement de la prothèse d’expansion temporaire par une prothèse siliconée définitive.
L’expansion tissulaire a l’inconvénient de nécessiter deux temps opératoires.
Dans le même temps opératoire que l’implantation de la prothèse permanente, il est possible de remodeler le sein opposé si cela est nécessaire. La plaque aréolo-mamelonnaire sera reconstruite le plus souvent ultérieurement, lorsque le volume du sein sera stabilisé.

 

Intervention chirurgicale et hospitalisation :

La patiente rentre le jour de l’opération. Le Dr Irthum la rencontre avant l’intervention et effectue des dessins préopératoires.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Elle dure entre 1h et 2h.
Après l’intervention, la patiente reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre en service. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté. Le pansement enveloppe le thorax, il est compressif et modelant. De la glace est immédiatement appliquée à titre antalgique et anti-inflammatoire.
La survenue post-opératoire d’un œdème et d’ecchymoses est un phénomène normal.
L’intervention est le plus souvent réalisée avec une hospitalisation de 1 à 3 jours à l’hôpital privé de La Châtaigneraie.

 

Post-opératoire :

Après la sortie de l’hôpital, la poitrine peut être un peu gonflée et douloureuse. Une sensation de tension cutanée est souvent ressentie. En raison de la distension du muscle grand pectoral par la prothèse, la douleur est assez importante les premiers jours.
Le soutien-gorge de contention doit être porté jour et nuit pendant 1 mois puis uniquement de jour le mois suivant.
Des pansements sont appliqués sur les cicatrices pendant une dizaine de jours.
Les bains de mer ou de piscine sont à proscrire pendant 1 mois, le sport et le port de charges pendant 6 semaines.
En général, la reprise des activités normales est possible 15 ou 20 jours après l’intervention. Un congé d’environ 20 jours est préconisé.
La patiente sera revue en consultation à 1 jour, 15 jours, 1 mois et demi, 6 mois et 1 an pour juger de l’évolution et du résultat.

 

Que dire des cicatrices ?

L’incision est faite sur la précédente cicatrice de mastectomie, il n’y a donc pas de nouvelle cicatrice.
Elle devient progressivement blanche et cesse d’évoluer au bout de 1 an et demi. Durant cette période, il faut la protéger du soleil pour éviter une pigmentation brune, la masser avec une pommade cicatrisante pour l’hydrater, l’assouplir et éviter les adhérences. La qualité de la cicatrisation sera suivie en consultation post-opératoire.

 

Prise en charge financière :

Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie est possible. Elle pourra être demandée en réalisant une demande d’entente préalable, cela débouchera sur une consultation avec le Médecin Conseil de l’Assurance Maladie qui donnera son avis sur la prise en charge. Dans ce cas, le reste à charge varie de 1200 à 2000 euros et peut être remboursé en partie par votre Mutuelle.