Seins tubéreux

Les seins tubéreux correspondent à une malformation du sein, qui dans sa forme la plus sévère prend un aspect de tube, avec une base d’implantation sur le thorax très rétrécie.

On distingue 3 stades de seins tubéreux, dont chacun dispose d’un traitement spécifique.

Stade 1 : Segment inféro-interne absent. L’aréole regarde en bas et en dedans.

Stade 2 : La moitié inférieur du sein est absente. L’aréole regarde en bas

Stade 3 : Les segments supérieurs et inférieurs sont absents. Dans ce cas, la base mammaire est complètement rétrécie. Le sein a une forme de tube.

En bref :

  • Résultat : Naturel en quelques semaines. Final sous 6 mois à 1 an.
  • Anesthésie : Générale
  • Hospitalisation : Ambulatoire
  • Durée de l’opération : 2h à 3h selon la/les techniques employés
  • Douleur : Entre 2 et 3 sur une échelle de 10
  • Cicatrices : Dépendent de la technique utilisée et de la morphologie primaire de la patiente.
  • Convalescence : Entre 5 à 7 jours
  • Reprise du sport : Progressive à partir de 6 semaines

 

But de l’intervention :

Redonner aux seins tubéreux un arrondi naturel et esthétique en élargissant la base d’implantation du sein et en abaissant le sillon sous-mammaire.
Le mamelon est concerné par la chirurgie. Il garde généralement sa sensibilité et peut permettre l’allaitement.

 

Technique utilisée :

Dans le cas de seins tubéreux Il n’est pas rare de combiner plusieurs techniques de chirurgie mammaire classique.
Souvent, en plus d’un remodelage de la poitrine par plastie cutanée, on implante des prothèses mammaires pour apporter volume et galbe en harmonie avec la silhouette. Peuvent être effectuées selon les cas, une réduction mammaire, une mastopexie pour corriger une ptôse (affaissement de la poitrine), une redistribution glandulaire dans les segments déficients, une restitution de la base mammaire avec un abaissement du sillon sous-mammaire, ainsi qu’une ascension et une réduction de la plaque aréolo-mamelonnaire, voire une injection de graisse (lipofilling).

 

Intervention chirurgicale et hospitalisation :

La patiente rentre le jour de l’opération.
Il est indispensable de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Le Dr Irthum la rencontre avant l’intervention et effectue des dessins préopératoires.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Elle dure entre 2h et 3h.
Après l’intervention, la patiente reste 1 heure en salle de réveil avant de regagner sa chambre en service. La douleur est traitée par un traitement antalgique adapté.
Le pansement enveloppe le thorax, il est compressif et modelant.
De la glace est immédiatement appliquée à titre antalgique et anti-inflammatoire.
La survenue post-opératoire d’un œdème et d’ecchymoses est un phénomène normal.
L’intervention est le plus souvent réalisée en ambulatoire - la patiente ne reste pas la nuit à l’hôpital - ou en hospitalisation d’une nuit, dans certains cas.

 

Post-opératoire :

Après la sortie de l’hôpital, la poitrine sera gonflée et peut être douloureuse. Une sensation de tension cutanée est souvent ressentie.
Le soutien-gorge de contention doit être porté jour et nuit pendant 1 mois puis uniquement de jour pendant le mois suivant.
Des pansements sont appliqués sur les cicatrices pendant une dizaine de jours.
Les bains de mer ou de piscine sont à proscrire pendant 1 mois, le sport et le port de charges pendant 6 semaines.
En général, la reprise des activités normales est possible 5 ou 7 jours après l’intervention. Un congé d’environ 15 jours est préconisé. Si l’intervention n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie, le chirurgien ne pourra faire d’arrêt de travail.
La patiente sera revue en consultation à 1 jour, 15 jours, 1 mois et demi, 6 mois et 1 an pour juger de l’évolution et du résultat.

 

Que dire des cicatrices :

Les cicatrices dépendront des traitements utilisés.
En règle générale pour le stade 1, la cicatrice prend la forme d’un « i » avec deux composantes ou d’un « T inversé » avec trois composantes :

  • Une cicatrice péri-aréolaire: située au pourtour de l’aréole, entre la peau brune et la peau blanche. C’est cette cicatrice qui permet de remonter et réduire l’aréole.
  • Une cicatrice verticale: entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire (La longueur de la cicatrice est proportionnelle à l’importance de l’hypertrophie et de la ptose)
  • Une cicatrice horizontale: dissimulée dans le sillon sous-mammaire. La longueur de cette cicatrice dépend de l’importance de l’hypertrophie et de la ptôse associée.

Pour les stades 2 et 3, la cicatrice est seulement située autour de l’aréole plus ou moins associée à une mini verticale.
Dans tous les cas de figure, les cicatrices sont induites par les traitements choisis. Dans ce cas, chaque patiente est unique et il n’est pas rare d’associer plusieurs traitements différents en parallèle du traitement des seins tubéreux (ptôse mammaire, hypertrophie ou hypotrophie mammaire, asymétrie mammaire, ...).
La cicatrice devient progressivement blanche et cesse d’évoluer au bout de 1 an et demi. Durant cette période, il faut la protéger du soleil pour éviter une pigmentation brune, la masser avec une pommade cicatrisante pour l’hydrater, l’assouplir et éviter les adhérences. La qualité de la cicatrisation sera suivie en consultation post-opératoire.

 

Prise en charge financière :

Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie peut être possible. Elle pourra être demandée en réalisant une demande d’entente préalable, cela débouchera sur une consultation avec le Médecin Conseil de l’Assurance Maladie qui donnera son avis sur la prise en charge. Dans ce cas, le reste à charge varie de 1500 à 3000 euros et peut être remboursé en partie par votre Mutuelle.
Un devis précis vous sera remis lors de la consultation.

Avant / Après